Lettre ouverte aux chrétiens du diocèse de Rouen  
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24/2/12

Lettre ouverte aux chrétiens du diocèse de Rouen

 

Mercredi 16 novembre 2011, des laïcs auteurs d’une Lettre ouverte aux chrétiens du diocèse de Rouen ont rencontré Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen. Yves Millou et Henri Couturier, membres de l’équipe d’animation du centre théologique universitaire (CTU) et de la formation permanente dans le diocèse, et Colette Glück, membre des Réseaux du Parvis, lui ont remis leur texte, désormais signé par 170 personnes ayant «des responsabilités dans l’Église et dans la société civile». «La rencontre a été cordiale, assure Colette Glück. Mgr Descubes nous a redit qu’il ne souhaitait pas être d’un camp ou d’un autre mais que son rôle était de préserver la communion dans le diocèse et de faire appliquer les décisions du synode diocésain», organisé en 2010. À la suite de la rencontre, les laïcs ont donc modifié le titre de leur texte : «La lettre ouverte à Mgr Descubes» est devenue une «Lettre ouverte aux chrétiens du diocèse de Rouen».

Nous sommes un groupe de laïcs catholiques du diocèse de Rouen qui avons retrouvé, dans l’appel d’un groupe de prêtres rouennais, des questions qui méritent d’être débattues plus largement, et qui concernent la vie de notre Église.

  

Si nous prenons au sérieux l’enseignement du Concile sur la vocation universelle des baptisés, la situation de nos petites communautés dispersées, le fait qu’il y a davantage de laïcs engagés et formés, capables de responsabilités, il nous paraît urgent de nous engager nous aussi dans cette démarche, en tant que laïcs, pour faire évoluer l' Église catholique à laquelle nous sommes attachés. Celle-ci nous semble trop frileuse et manquer d’audace pour trouver les moyens de répondre aux besoins du peuple chrétien et du monde d’aujourd’hui.

Le Synode a souhaité « la reconnaissance de ministères confiés à des fidèles laïcs pour répondre à la situation actuelle de l’ Église diocésaine » (IV.15). Mais il convient d'aller beaucoup plus loin et plus vite par rapport à ce qui est proposé, afin que laïcs et prêtres soient collectivement responsables de l’animation des communautés chrétiennes. Celles-ci doivent en effet pouvoir partager partout et toujours la Parole, le Pain et le Vin.

On imagine par exemple une communauté urbaine ou rurale, privée d’eucharistie et de partage d’évangile, qui pourrait se réunir, proposer le nom d’une ou deux personnes, hommes ou femmes d’expérience, mariés ou célibataires, pour un ministère au service de la communauté et ce serait à l’évêque de valider cette proposition. Sans nier la valeur du célibat consacré choisi librement par ceux qui envisagent de devenir prêtres, nous souhaitons que l’Église latine réfléchisse dès aujourd'hui à l'ordination de ministres de l'Eucharistie et de la Parole sur des bases plus larges, comme cela se fait dans les Églises orientales et les autres Églises chrétiennes.

Nous souhaitons aussi que l’on dynamise fortement l’appel de diacres permanents, trop peu nombreux aujourd’hui, en particulier dans notre diocèse. C’est un acquis de Vatican II insuffisamment exploité actuellement.

Si nous prenons au sérieux l’enseignement du Concile sur la vocation universelle des baptisés, la situation de nos petites communautés dispersées, le fait qu’il y a davantage de laïcs engagés et formés, capables de responsabilités, il nous paraît urgent de nous engager nous aussi dans cette démarche, en tant que laïcs, pour faire évoluer l' Église catholique à laquelle nous sommes attachés. Celle-ci nous semble trop frileuse et manquer d’audace pour trouver les moyens de répondre aux besoins du peuple chrétien et du monde d’aujourd’hui.et le Vin.

Le Synode a souhaité « la reconnaissance de ministères confiés à des fidèles laïcs pour répondre à la situation actuelle de l’ Église diocésaine » (IV.15). Mais il convient d'aller beaucoup plus loin et plus vite par rapport à ce qui est proposé, afin que laïcs et prêtres soient collectivement responsables de l’animation des communautés chrétiennes. Celles-ci doivent en effet pouvoir partager partout et toujours la Parole, le Pain et le Vin.

On imagine par exemple une communauté urbaine ou rurale, privée d’eucharistie et de partage d’évangile, qui pourrait se réunir, proposer le nom d’une ou deux personnes, hommes ou femmes d’expérience, mariés ou célibataires, pour un ministère au service de la communauté et ce serait à l’évêque de valider cette proposition. Sans nier la valeur du célibat consacré choisi librement par ceux qui envisagent de devenir prêtres, nous souhaitons que l’Église latine réfléchisse dès aujourd'hui à l'ordination de ministres de l'Eucharistie et de la Parole sur des bases plus larges, comme cela se fait dans les Églises orientales et les autres Églises chrétiennes.

Nous souhaitons aussi que l’on dynamise fortement l’appel de diacres permanents, trop peu nombreux aujourd’hui, en particulier dans notre diocèse. C’est un acquis de Vatican II insuffisamment exploité actuellement.

Nous souhaitons que l’on reconnaisse à des laïcs baptisés, hommes et femmes compétents,  le droit de faire des homélies, pratique qui s’est répandue avec bonheur après Vatican II et qui est aujourd’hui remise en cause. Beaucoup  y sont préparés par les formations reçues au diocèse.

Nous souhaitons également que l’Église cesse de refuser l’eucharistie aux fidèles divorcés-remariés au nom d’une discipline qui fait souffrir inutilement. Chacun sait d’ailleurs qu’heureusement  de nombreux prêtres, en conscience, s’écartent des directives canoniques.

Enfin, il est vital d’établir un vrai dialogue entre prêtres et laïcs, entre chrétiens de tendances différentes, voire opposées, car il est urgent de faire entendre à nos contemporains une parole plus soucieuse de promouvoir une Bonne Nouvelle que d’édicter des règles de morale, dont beaucoup sont incompréhensibles et le plus souvent inappliquées.

Nous partageons l’inquiétude de Gérard Bessière, prêtre, qui écrit le 18 octobre 2011 :

« Des milliers de chrétiens ‘ s’en vont sur la pointe des pieds’ sans être écoutés pendant qu’on recherche longuement un accord avec les intégristes(…). N’assistons-nous pas à l’enterrement discret du concile Vatican II ? »

Oui, nous sommes de ceux qui souhaitent une Église à l’écoute des besoins et des attentes des hommes et des femmes d’aujourd’hui, une Église solidaire des pauvres et des exclus.

Un groupe de laïcs du diocèse de Rouen

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Soutien à l’Appel des Prêtres Autrichiens SAPA France

Des prêtres du diocèse de Rouen sont solidaires de l’appel à la désobéissance des 320 prêtres autrichiens : Pour une Vraie Obéissance à l’Évangile.

Ils approuvent le texte et ajoutent qu’ils veulent une Église qui soit à l’écoute des besoins et des attentes des hommes d’aujourd’hui, une Église solidaire des pauvres et des exclus.

Ecrit dans un contexte un peu différent du nôtre, le manifeste des prêtres autrichiens a ses limites ; on peut discuter l’un ou l’autre point mais nous ne voulions pas attendre pour nous joindre au mouvement et pour essayer de faire avancer les choses.

Nous nous portons également solidaires de la déclaration des 190 théologiens allemands.

Note Complémentaire

  1. Nous voulons une Église qui, à l’image de Jésus-Christ, soit présente aux souffrances, aux peines, aux échecs et aux espoirs de la vie des hommes. Une Eglise qui révèle que l’amour de Dieu est à l’action dans le cœur et l’intelligence de tous les hommes. Une Eglise faite de pécheurs qui avancent avec tous les autres hommes. Une Eglise qui essaie de réparer ce que les malheurs de la vie ont cassé.
    C’est pour cela que nous soutenons les fidèles divorcés-remariés qui demandent à pouvoir recevoir les sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie. Le sentiment d’exclusion dont ils souffrent ne fait qu’ajouter aux souffrances souvent très dures qu’ils ont endurées.
  2. Nous voulons une Église qui ne soit pas donneuse de leçon de morale mais qui cherche avec les hommes d’aujourd’hui comment rendre le monde meilleur pour tous ; une Église qui montre combien l’Évangile peut être libérateur ; une Église présente là où les hommes sont rejetés et humiliés, qui accompagne les immigrés, les sans-papiers, les chômeurs, une Église qui ne les enferme pas dans leur passé mais qui participe à leur ouvrir un avenir et une espérance : l’Église du Père Wresinski (ATD Quart Monde), de l’Abbé Pierre, de Mère Teresa, de Soeur Emmanuelle, l’Église de Nelson Mandela, de Martin Luther-King, Dom Helder CAMARA et les communautés de base en Amérique Latine… Et tous ceux qui luttent partout pour un monde plus juste.
  3. Nous voulons une Église qui fasse toute leur place aux laïcs, qui sache les écouter, qui sache leur laisser prendre des responsabilités à tous les niveaux, qui leur donne, alors que de plus en plus sont formés, la possibilité de prêcher, d’être responsables de communautés… Déjà des délégués pastoraux sont nommés pour pallier le petit nombre de prêtres. Cette situation ne peut que s’amplifier dans l’avenir. Il ne suffit pas de reconnaître une responsabilité et de les nommer si on ne leur donne pas en même temps la possibilité d’exercer ce ministère : célébrer le baptême, être témoin du mariage, et pour d’autres, pouvoir donner l’onction des malades, serait le signe d’une véritable reconnaissance. Nous croyons que l’ordination d’hommes mariés, qui donnerait aux communautés les prêtres dont elles ont besoin, transformerait le ministère du prêtre. Ceux-ci, qui garderaient leur vie professionnelle, ne seraient plus le centre de tout, mais agiraient entourés d’une communauté de personnes partageant leurs responsabilités.
  4. Nous sommes POUR une Eglise qui dialogue, qui écoute et qui parle à plusieurs voix. Notre intervention a pour but de soutenir les évêques qui depuis longtemps demandent des réformes à Rome et ne sont pas écoutés.
  5. Nous déplorons un retour en arrière par rapport au Concile Vatican II, qui définissait l’Église comme peuple de Dieu, avec une hiérarchie au service de ce peuple. Nous avons trop souvent l’impression d’être revenus à une Eglise pyramidale, avec le pape, puis les évêques puis les prêtres et enfin, tout en bas, les fidèles destinés à obéir passivement.
    Le Concile Vatican II a redonné au corps des évêques d’exercer, en union avec le Pape, le pouvoir sur toute l’Église (LG n°22). Ce pouvoir s’exerce notamment par les synodes des évêques. Mais il faut reconnaître qu’actuellement ces synodes sont dirigés et limités dans leurs objectifs par la curie romaine ; leur liberté d’expression est contrôlée. De même, les synodes diocésains ne peuvent transmettre à Rome les propositions des fidèles qui ne pourraient être reçues par la curie.
    Jean XXIII avait lutté pour que l’Église échappe au pouvoir de la curie ; Nous craignons fortement que ce ne soit aussi aujourd’hui la curie qui dirige l’Eglise.
  6. Avec d’autres églises chrétiennes et plusieurs théologiens catholiques, nous pensons qu’il n’y a pas d’opposition à l’ordination de femmes au ministère presbytéral ; cette ordination serait le signe d’une Eglise qui entre dans la modernité et accepte de se transformer sous le souffle de l’Esprit, plutôt que celui d’une forteresse assiégée et qui cède à l’intégrisme par peur du monde d’aujourd’hui.

Il est important de rappeler que l’équipe des prêtres qui est à l’initiative du soutien à l’appel des prêtres autrichiens est la même qui avait publié une tribune dans le journal « La Croix » en 2007 sous le titre « Qu’attendent nos évêques ? »

Le Comité directeur : Paul Flament – Guy Gravier – René Gobbé – Jean-Marie Héricher
SAPA France
135 rue St Julien
76100 ROUEN
sapafrance@laposte.net


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